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La ville jaune et Chichén Itzá

L’héritage Maya du Yucatán

Ce matin nous allons visiter Izamal après un délicieux petit-déjeuner pris à l’hôtel. Izamal est connue comme la « ville jaune ». Ce titre lui vient de la couleur ocre utilisée sur la majorité de ses bâtiments.

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L’un des premiers bâtiments peints de cette couleur a été le couvent Saint Antoine de Padoue. La cité est également surnommée la « ville aux collines ». Ce deuxième surnom lui vient certainement des nombreuses pyramides Maya présentes dans son enceinte.

Les colons ont jugés trop long et trop coûteux de raser les 80 constructions Maya recensées dans la ville.

Le couvent a été construit sur l’acropole Maya, dont le nom Maya est « Popol Chac », existante lorsque les colons Espagnols se sont installés. Le couvent a été achevé en 1561.

Sur cette colline artificielle, agrandie au fil des années et des siècles pendant la période Maya, s’élevaient des temples et des palais.

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Le deuxième monument Maya important de la ville est l’imposante pyramide « Kinch Kak Mo ». Sa surface fait 0,5 kilomètres carrés et son volume est 700 000 mètres cubes, sur dix niveaux. Cette pyramide est dédiée au dieu Maya du soleil.

La ville précolombienne d’Izamal était consacrée à la divinité créatrice Itzamná, patron des sciences, inventeur de l’écriture et au dieu soleil K’inich Ajaw. Izamal était un site de pèlerinage auquel seul Chichén Itzá faisait concurrence dans la région.

Une église chrétienne a été construite au sommet de cette pyramide. La ville est toujours aujourd’hui un lieu de pèlerinage important, pour les chrétiens cette fois, ceci est dû à la présence de plusieurs statues réputées « faiseuse de miracles» dont une statue de la Vierge de l’immaculée conception datant des premiers temps de l’aire coloniale.

Une fois notre petit tour terminé, nous prenons la route direction Chichén Itzá à une heure de route d’Izamal.

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Chichén Itzá est le monument précolombien le plus visité de la région et ce depuis les premier gros travaux de restauration entrepris en 1922. La dernière campagne de restauration a commencé en 2011 et est toujours en cours, c’est la campagne la plus ambitieuse entreprise sur le site.

Qui dit site archéologique précolombien dit achat de billets. Nous nous garons sur le parking et nous mettons dans la file d’attente pour passer en caisse. La file avance très lentement … D’un coup, j’entends ma chérie à côté de moi se mettre à crier et à gémir. Elle a été piquée par une abeille … Heureusement que de sympathiques touristes avaient de quoi soigner cela en retirant le dard. L’un des touristes a été chercher de la glace et l’autre nous a prêté une crème à mettre sur les piqûres d’insectes. Merci à eux ! Sans cela la journée aurait été perdue …

Une fois cet épisode clôt, les billets en poche, nous avançons dans le site et tombons nez à nez avec cette imposante pyramide. Il s’agit de la pyramide nommée « el Castillo » par les Espagnols. Les mayas ont dédié cet édifice à Kukulcán, le dieu serpent à plumes.

La pyramide n’est pas la plus grande que nous ayons vue, elle mesure 24 mètres de haut là où la pyramide d’Uxmal mesure 40 mètres de haut. Cependant, c’est la pyramide qui nous a le plus impressionné.

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L’escalier Nord de la pyramide est spécial. Deux têtes de serpents encadrent le bas de l’escalier. Il s’agit de représentations de Kukulcán. C’est le dieu principal des Maya. Il représente la résurrection et la réincarnation.

La pyramide de Kukulcán joue un rôle important dans la vie religieuse des Maya mais également dans leur compréhension du monde au travers de leurs calendriers et de leurs connaissances en astronomie. La pyramide dispose d’un escalier sur chaque face, chacune d’elles étant orientée en direction d’un point cardinal.

Si l’on trace deux droites, l’une passant par les escaliers nord et sud et l’autre passant par les escaliers est et ouest, chacune des droites rencontreraient un des quatre cenotes sacrés présents autours de la pyramide.

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Lors du coucher de soleil, les soirs d’équinoxe, l’escalier nord offre un spectacle étonnant. Au fur et à mesure que le soleil se couche, Kukulcán descend puis remonte le long du côté de l’escalier.

Comme nous avons visité Chichén Itzá un mois trop tôt, nous n’avons pas pu profiter du spectacle.

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Autre signe lié au calendrier solaire des Maya, chaque escalier compte 90 marches, soit 360 marches pour les quatres escaliers, 5 marches supplémentaires s’ajoutent au sommet symbolisant ainsi les 5 mauvais jours et au total les 365 jours du calendrier Maya.

Il y a, au total, six manifestations différentes liées aux conditions astronomiques.

Une autre particularité de l’architecture Maya se retrouve dans la pyramide Kukulcán. Lorsque l’on frappe dans ses mains en étant placé entre 5 et 10 mètres devant un escalier, l’écho résonne comme le cri d’un oiseau, le Quetzal. Nous avions fait la même expérience à Uxmal devant le palais du gouverneur et en face du temple du Devin.

(Quand on aura une meilleure connexion à Internet on postera une vidéo faite à Uxmal 😉 )

[Edit] La voici !

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Le nom Chichén vient du Maya « Chi » qui signifie « bouche », « Chén » qui signifie « puits », sans doute en relation avec les cinq cenotes présents sur les 300 hectares du site. Itzá signifie « sorcier de l’eau » en Maya et est le nom du groupe constituant la classe dirigeante de la cité.

Le bâtiment à l’image est le temple des guerriers. Il est le fruit d’une architecture plus ancienne, l’architecture Puuc comme sur le site d’Uxmal. Il appartient ainsi au « Vieux Chichén ». La pyramide de Kukulcán appartient au « Nouveau Chichén » avec une influence Toltèque.

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Jusqu’en 2012 on ne comptait que quatre cenotes sur le site. Cette année là des chercheurs ont découverts que la pyramide de Kukulcán a été construite sur un cenote de près de 30 mètres de diamètre.

Le cenote de la photo est le cenote sacré au Nord de la pyramide il mesure 60 mètres de diamètre. De nombreuses offrandes ont été retrouvées par 20 mètres de fond ainsi que les ossements d’une centaine de personnes.

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Un bâtiment comporte une très belle sculpture d’un guerrier jaguar. Ils étaient nommés « ocelotl » et étaient des guerriers professionnels de l’armée aztèque. Ils représentaient l’élite de l’armée. Les meilleurs combattants étaient anoblis pour devenir des guerriers jaguars. C’est une symbolique importante du monde Maya/Aztèque.

Après notre visite nous nous sommes remis en route en direction de Valladolid. Nous y passons deux nuits.