à adapter sur une boite à lumière
Pendant la séance privée d’apprentissage du développement de film noir et blanc qu’il m’a très gentiment proposé, Thierry Ravassod m’a également expliqué comme il numérise ses films. C’est un besoin que j’ai également pour être indépendant complètement des laboratoires, gagner du temps et faire des économies sur le scan des négatifs.
Lisez l’article « Un film développé par un pro » dans mon aventure « Retour vers le futur ».
Son système se base sur deux vitres entre lesquelles il a glissé une feuille de papier calque. Les vitres sont placées sur des tréteaux sous lesquels il positionne une boite à lumière. Son flash professionnel est disposé en oblique de cette boite à lumière de telle façon que la lumière soit reflétée sur les bords blancs de la boite plus réfléchi par-dessous les vitres et à travers le calque. Ce système lui assure une lumière constante sur le film disposé sur les vitres. La numérisation est ensuite effectuée en utilisant un appareil photo numérique et un objectif macro.
Fort de ce conseil, j’ai tenté de reproduire un système similaire, à mon échelle et avec mes modestes compétences de bricoleur.
Voici le matériel que j’ai utilisé :
* Une boîte à lumière j’ai choisi ce modèle peu onéreux et d’une taille correcte
* Deux cadres 10x15cm bon marché mais avec une vitre en verre
* Deux chutes de lame de terrasse
* Deux chutes de bois quasiment carrées
* Une feuille de papier calque
* Des pointes
Préparation du cadre et du papier calque
J’ai sorti les vitres des deux cadres et ai glissé une feuille de papier calque entre elles. Ceci m’a permis de découper proprement le papier au format des vitres. J’ai ensuite introduit le sandwich « vitre – calque – vitre » dans un des cadres. Choisissez votre préféré, le plus beau, celui qui les meilleures ondes, ce choix n’a pas vraiment d’importance pour la suite.
Je retourne le cadre contenant les vitres et je positionne un film en travers pour tracer des repères. Ceci me permettra d’évider mon « guide film ».
Sans le film cette fois, je trace à l’intérieur du cadre, une ligne le long de la vitre la plus haute pour connaitre la profondeur de mon « guide film ». Ces opérations sont, bien entendu, à faire des deux côtés du cadre. Je retire le sandwich « vitre – calque – vitre » du cadre pour ne pas risquer de les abîmer dans la suite des opérations.
Muni de mon outil multi-usage préféré, une petite perceuse sur batterie bien connue sur laquelle j’ai monté une petite meule cylindrique, j’évide le cadre selon – plus ou moins – les repères que j’avais fait pour mon « guide film ».
Le « guide film » artisanal est prêt. Le mien n’est pas d’une exceptionnelle qualité, je vous avais bien dit que je ne suis pas le roi du bricolage ! Bon, il faut aussi avouer avoir découvert que les cadres que j’avais sous la main – très bon marché – ne sont pas composés de bois mais d’une espèce d’imitation bois en plastique. Cette matière n’est clairement pas étudiée pour être travaillée à la meule …
Muni de mes pointes et de mon marteau favori, j’ai cloué le cadre sur deux morceaux de planche. Les planches doivent être suffisamment longues pour reposer de chaque côté de la boîte à lumière. Si vous avez fait le choix de la même que moi, ses dimensions son 25cm x 25cm, il faudra donc deux planches d’une longueur d’environ 30cm chacune.
Je cloue également une plaque de bois de chaque côté du cadre. Celles-ci vont permettre de mettre le film bien à plat s’il venait à dépasser du cadre. Elles simplifient également les manipulations en arrivant au même niveau que le cadre photo.
Ma table lumineuse artisanale est prête, il n’y a plus qu’à remettre en place le sandwich « vitre – calque – vitre » dans le cadre et de positionner le tout sur la boîte à lumière.
Pour la source de lumière, j’ai le choix. Je peux soit glisser le flash par l’ouverture prévue dans la boîte à lumière. Je peux également utiliser l’éclairage LED proposé par la boîte à lumière.
J’ai fait le choix d’utiliser l’éclairage intégré à la boîte à lumière car cela me permet d’utiliser la fonction High Res Mode réglée sur « Tripod » (Trépied). Ce mode d’image produit des fichiers de 80 mégapixels (en mode Trépied). Ceci fonctionne en utilisant la stabilisation du capteur, qui fait bouger imperceptiblement ce dernier, l’appareil prend 8 clichés et les fusionne en un seul. Ceci ne serait pas possible avec un flash qui doit se recharger entre chaque éclair. Le fichier « High Res » me permet ensuite de recadrer tranquillement la photo numériser et de disposer d’une résolution très acceptable en sortie.
J’ai un petit peu galérer à positionner l’appareil et le trépied pour que l’objectif soit au-dessus du film et surtout pour que la lentille de l’objectif et le film soient sur le même plan focale. Quelques contorsions cérébrales plus tard, le système est en place, prêt à numériser !
Je numérise en utilisant l’application Olympus Capture qui me permet d’avoir le Live View directement sur l’ordinateur et de pouvoir également déclencher la prise de vue depuis l’ordinateur. Les fichiers produits sont sauvés directement sur l’ordinateur et non sur la carte SD de l’appareil, ce qui évite une manipulation supplémentaire.
Ce dispositif est clairement perfectible, mais j’ai déjà obtenu des résultats plus que satisfaisant en l’utilisant pour numériser mon film « week-end à Grimaud ».
J’espère que la présentation de ce projet vous aura donné des idées !
Ci-dessous, une photo numérisée !
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