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Bien exposer ses photos
De la théorie, des astuces et du bon sens 😉
Photographier, c’est écrire avec la lumière. Mais encore faut-il que cette lumière soit bien dosée ! Qui n’a jamais pesté devant une photo trop sombre ou cramée par un excès d’enthousiasme solaire ? Heureusement, il existe un trio magique pour bien exposer ses photos : l’ouverture, la vitesse d’obturation et la sensibilité ISO. Ces trois paramètres dansent ensemble pour donner à vos images l’équilibre parfait entre clarté, netteté et ambiance. Vous saurez tout pour bien exposer vos photos et éviter les erreurs classiques !
Dans cet article, nous allons voir comment bien exposer ses photos en comprenant l’impact de la vitesse d’obturation, l’ouverture et la sensibilité ISO. De la théorie à la pratique, avec quelques astuces et une bonne dose de bon sens (et de mauvaise foi quand on rate une photo, avouons-le !), vous serez bientôt le maître de l’exposition.
📸 Prêt à dire adieu aux photos ratées ? C’est parti !
Table des matières
Impact de la vitesse
La vitesse d’obturation joue un rôle crucial pour bien exposer ses photos. C’est un peu le chef d’orchestre du mouvement dans vos photos. Elle contrôle le temps pendant lequel le capteur est exposé à la lumière et joue un rôle essentiel dans la netteté de l’image. Trop rapide et votre sujet sera figé dans l’instant. Trop lente et bonjour le flou de bougé !
Comprendre la vitesse d’obturation
Elle s’exprime en fractions de seconde : 1/1000s, 1/500s, 1/250s, 1/60s… jusqu’à plusieurs secondes, voire minutes pour les poses longues.
📌 Quelques repères
- Vitesses rapides (1/1000s et plus) : Idéal pour figer l’action (sport, animaux en mouvement, enfants turbulents 🏃♂️).
- Vitesses moyennes (1/250s – 1/60s) : Parfait pour des sujets fixes ou des portraits à main levée.
- Vitesses lentes (1/30s et moins) : À utiliser avec un trépied pour des effets créatifs (filés d’eau, trainées lumineuses 🚗💨).
Figer ou flouter le mouvement ?
Selon la vitesse choisie, votre photo peut raconter une histoire totalement différente :
1. Vitesse rapide : figer l’instant
Vous voulez capturer un oiseau en plein vol ou un coureur en plein sprint ? Une vitesse élevée (1/1000s ou plus) est indispensable. L’effet est saisissant : chaque détail est net, comme suspendu dans le temps.
📸 Exemple : Un skateur en plein saut, figé dans les airs, avec des détails nets jusqu’au bout des roues.
2. Vitesse moyenne : un équilibre naturel
C’est la plage idéale pour la photo du quotidien. À 1/125s, vous pouvez capturer une personne en train de marcher sans flou, tout en conservant une certaine dynamique.
📸 Exemple : Un cycliste en mouvement, net sur l’image mais avec une légère sensation de vitesse.
3. Vitesse lente : jouer avec le flou
Descendre en dessous de 1/30s commence à créer du flou de mouvement. Si c’est non voulu, gare aux tremblements ! Mais bien maîtrisé, le flou devient un atout artistique.
📸 Exemple : Un cours d’eau avec un effet soyeux, ou les phares d’une voiture qui dessinent des lignes lumineuses la nuit.
Attention au flou de bougé !
Quand on tient l’appareil à main levée, il y a une règle d’or à respecter pour éviter un flou involontaire :
Vitesse minimum = 1 / focale utilisée
Par exemple, avec un objectif de 50mm, il est recommandé de ne pas descendre sous 1/50s. Avec un 200mm, mieux vaut être à 1/200s ou plus rapide.
Astuce : Si la lumière manque et que vous ne pouvez pas monter la vitesse, pensez à augmenter légèrement l’ISO ou à ouvrir plus le diaphragme.
Effets créatifs avec la vitesse d’obturation
- Le filé : Suivre un sujet en mouvement avec une vitesse moyenne (1/30s) pour le garder net tandis que l’arrière-plan devient flou. Effet garanti sur les courses automobiles !
- La pose longue : Avec un trépied, des expositions de plusieurs secondes permettent de capturer des paysages nocturnes ou des étoiles en mouvement.
- Le flou artistique : Une vitesse lente peut donner une impression de mouvement et de dynamisme, idéal pour les scènes urbaines effervescentes.
Anecdote : Quand une vitesse trop lente ruine une photo parfaite
Il y a quelques années, lors d’un voyage en Islande, je voulais capturer un magnifique troupeau de chevaux islandais galopant à travers la plaine. La lumière dorée du matin était parfaite, les montagnes en arrière-plan ajoutaient une touche dramatique… Bref, tout était réuni pour LA photo de rêve.
Sauf que… dans mon enthousiasme, j’avais oublié de vérifier ma vitesse d’obturation. Je shoote, ravi, certain d’avoir immortalisé un instant magique. Et là, en regardant l’écran de mon appareil, horreur : un flou total ! Mes majestueux chevaux semblaient transformés en spectres brumeux, à mi-chemin entre une œuvre impressionniste et une photo de fantômes.
Moralité ? Toujours vérifier sa vitesse d’obturation avant de déclencher ! Ce jour-là, j’ai appris à ne jamais descendre sous 1/1000s pour photographier des sujets en mouvement rapide.
À retenir
La vitesse d’obturation est une alliée précieuse pour contrôler le rendu de vos images. Que vous souhaitiez figer un instant précis ou au contraire jouer avec le flou, elle est un élément clé de votre créativité.
Ouverture et profondeur de champ
Généralités
L’ouverture est l’un des trois paramètres permettant de régler l’exposition d’une photo. C’est un paramètre qui se règle soit au niveau du boîtier soit directement sur l’objectif (notamment sur le matériel plus ancien). Quoi qu’il en soit, ce réglage influe sur … l’ouverture du diaphragme. Comme la pupille de l’œil humain, le diaphragme peut s’ouvrir ou se fermer plus ou moins. L’ouverture se note f/ suivie d’un nombre. Les valeurs d’ouverture les plus courantes sont 1 ; 1.4 ; 2.8 ; 4 ; 5.6, 8 ; 11 ; 16 ; 22, il existe également des valeurs intermédiaires.
Plus l’ouverture du diaphragme est grande, plus le chiffre de l’ouverture est petit, f/2.8 fait rentrer beaucoup plus de lumière que f/8 car l’ouverture du diaphragme est beaucoup plus grande. A l’inverse, plus le chiffre est grand, plus l’ouverture est petite et moins la quantité de lumière est importante.
Chaque « pas » dans l’ouverture multiplie ou divise la quantité de lumière reçue par deux. Par exemple, f/4 laisse passer deux fois plus de lumière que f/8, inversement, f/22 fait passer deux fois moins de lumière que f/16.
Les objectifs sont catégorisés par deux facteurs distincts, leur focale ou leur plage focale première et leur ouverture ou leur plage d’ouverture dans un second temps. Ainsi un objectif 25mm f/1.7 dispose d’une focale de 25mm et d’une ouverture maximale de f/1.7. Impossible donc d’espérer une ouverture à f/1.4 avec cet objectif, cependant toutes les ouvertures supérieures sont disponibles jusqu’à f/22 en général. De la même façon, un zoom avec les caractéristiques suivantes : 14-140mm f/3.5-5.6, offre d’une focale variable entre 14mm et 140mm. Il dispose d’une ouverture variable, on dit glissante, entre f/3.5 et f/5.6. L’ouverture de f/3.5 sera disponible à 14mm alors que lorsque l’objectif sera utilisé à 140mm, l’ouverture maximale sera de f/5.6.
Il existe des objectifs de type zoom avec une ouverture fixe, ils sont en général plus onéreux. Dans ce cas, ils seront simplement nommé comme suit par exemple : 12-100mm f/4 pour désigner un objectif disposant d’une focale allant de 12mm à 100mm et d’une ouverture fixe de f/4.
Les indications de focale et d’ouverture maximum sont en général inscrites directement sur le fût de l’objectif.
La profondeur de champ en fonction de l’ouverture
En plus d’influer directement sur la quantité de lumière passant à travers l’objectif, l’ouverture joue sur la profondeur de champ. Une grande ouverture réduit la zone de netteté et qu’à l’inverse, une petite ouverture l’augmente. Voici un exemple pratique de l’influence de l’ouverture sur la profondeur de champ et le rendu sur la photo final.
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Avec une grande ouverture, le sujet se détache très clairement du fond. Ce qui le met en valeur et permet une lecture simplifiée de la photo. Nous voyons clairement ici que le sujet est la feuille de palmier qui est net alors que les œillets en fond sont flous derrière. Le flou est appelé communément « bokeh ».
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La même photo, avec une mise en point faite au même endroit sur la feuille du palmier, mais avec une ouverture réglée à f/22 cette fois. On constate que le fond n’est plus aussi flou qu’à f/4. Même si elle n’est pas nette, la fleur d’œillet est clairement dessinée et discernable. Les tiges d’œillet sont également beaucoup plus présentes et gênent la lecture de l’image. On ne sait plus clairement qui est le sujet de la photo. Est-ce le palmier ? Est-ce une photo ratée des œillets ?
À retenir
- Plus le chiffre est petit, plus l’ouverture est grande, plus la quantité de lumière qui entre par l’objectif est importante et plus la profondeur de champ est faible. Dans ce cas-là, il faut certainement augmenter la vitesse d’obturation et/ou diminuer la sensibilité ISO pour avoir une photo bien exposée.
- Plus le chiffre est grand, plus l’ouverture est petite, plus la quantité de lumière qui entre par l’objectif est faible et plus la profondeur de champ est **importante**. Dans ce cas-là, il faut certainement diminuer la vitesse d’obturation et/ou augmenter la sensibilité ISO pour avoir une photo bien exposée.
Sensibilité ISO et bruit numérique
La sensibilité ISO est le troisième paramètre clé du triangle d’exposition, aux côtés de l’ouverture et de la vitesse d’obturation. Elle définit la capacité du capteur à capter la lumière et influe directement sur la luminosité de votre image. Mais attention, car comme tout superpouvoir, elle vient avec son lot de responsabilités… et d’effets secondaires !
L’ISO en quelques mots
Le réglage ISO s’exprime en valeurs : 100, 200, 400, 800, 1600, 3200, etc. Plus le chiffre est élevé, plus votre capteur est sensible à la lumière, et plus votre photo sera lumineuse.
Mais où est le piège ? L’augmentation de la sensibilité ISO génère ce qu’on appelle du bruit numérique, une sorte de granulation ou de moutonnement qui détériore la qualité de l’image.
Impact du bruit numérique
Vous avez sûrement déjà pris une photo en basse lumière et remarqué qu’elle était truffée de petits pixels colorés indésirables. C’est le bruit numérique en action !
Pourquoi le bruit apparaît-il ?
- À ISO bas (100-400), l’image est propre, avec un rendu détaillé et un bon contraste.
- À ISO moyen (800-1600), le bruit commence à se faire légèrement sentir, surtout dans les zones sombres.
- À ISO élevé (3200 et plus), il devient envahissant, avec une perte de détails et une saturation des couleurs moins fidèle.
Moralité ? Plus votre ISO est bas, plus votre image est propre et détaillée.
Quand monter les ISO ?
- Même si le bruit peut être un problème, il est parfois nécessaire d’augmenter les ISO, notamment dans des situations où la lumière manque :
- Photographie de nuit 🌙
- Événements en intérieur sans flash 🏠
- Concerts et spectacles 🎭
- Photographie sportive en basse lumière 🏃♂️
Le but est de trouver un équilibre entre une exposition correcte et une montée en ISO raisonnable.
Astuces pour limiter le bruit numérique
- Privilégiez une ouverture plus grande : Un objectif lumineux (f/1.8, f/2.8) permet de capter plus de lumière et d’éviter de monter les ISO.
- Réduisez la vitesse d’obturation : Si votre sujet est statique, baissez légèrement la vitesse pour capter plus de lumière.
- Activez la réduction de bruit en post-traitement : Des logiciels comme Lightroom, DxO PureRAW ou Topaz Denoise peuvent faire des miracles sur le bruit numérique.
- Utilisez un appareil avec un bon capteur : Tous les boîtiers ne gèrent pas le bruit de la même façon. Un plein format offrira une bien meilleure gestion du bruit qu’un capteur APS-C ou micro 4/3.
À retenir
L’ISO est un outil précieux, mais à manier avec précaution. La règle d’or ? Toujours utiliser l’ISO le plus bas possible pour une exposition correcte.
Mais ne soyez pas trop rigide ! Une photo légèrement bruitée mais bien exposée sera toujours plus exploitable qu’une photo sous-exposée.
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