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Carnets de voyages,  Entre crêpes et châteaux

Saint-Malo et Dinan : entre remparts, cafés fous et gourmandise bretonne

La Bretagne, c’est un peu comme une boîte de galettes de sarrasin : on sait qu’on va aimer, mais chaque bouchée a son lot de surprises. Aujourd’hui, cap sur Saint-Malo et Dinan, avec en prime un café hors du temps et une pause kouign-amann digne des dieux du beurre.

Saint-Malo, l’arrivée par la mer

Plutôt que d’attaquer la ville corsaire par l’entrée classique, on a opté pour l’arrivée par la plage. Parce que quitte à découvrir Saint-Malo, autant commencer par sentir l’air iodé, laisser le vent nous décoiffer et marcher sur ce sable blond qui semble s’étirer à l’infini. À marée basse, on avance comme des explorateurs, l’ombre des remparts se dessinant peu à peu devant nous.

Là-haut, les murailles massives nous toisent. Des siècles de tempêtes, de pirates, de batailles… et nous, minuscules, à lever les yeux sur cette forteresse de pierre. La ville intra-muros nous accueille dans un dédale de ruelles pavées, où les crêperies rivalisent avec les boutiques de marinières. Mais on a un autre plan en tête : un café, mais pas n’importe lequel.

Un café qui défie les lois de la logique

Direction « Le café du coin d’en bas de la rue du bout de la ville d’en face du port… la Java« . Oui, c’est bien son nom. Un concentré d’absurdité et de poésie, à l’image du lieu.

On pousse la porte et… c’est un bazar génial. Des objets suspendus partout, un décor qui semble tout droit sorti d’un rêve de brocanteur fou. Un bric-à-brac organisé où chaque détail mérite qu’on s’y attarde. Il y a de la couleur, des vieilles affiches, des meubles dépareillés, et surtout une atmosphère unique.

On s’installe avec un café bien chaud, savourant l’instant en contemplant cette déco improbable. Ici, pas de prise de tête, juste une bulle hors du temps où l’on pourrait rester des heures. Mais Dinan nous attend…

Dinan, la médiévale qui en met plein les yeux

À une trentaine de kilomètres de là, changement d’ambiance. Dinan, c’est une machine à remonter le temps. On se retrouve au milieu de maisons à colombages qui semblent tenir en équilibre par magie, de rues pavées en pente et d’une ambiance qui fleure bon le Moyen Âge.

On se perd volontairement dans le centre historique, nez en l’air devant chaque façade, chaque détail sculpté. Puis on descend doucement vers le port de Dinan, un endroit calme et charmant où le Rance s’écoule paisiblement. Et quoi de mieux pour accompagner cette vue qu’une douceur locale ?

Le kouign-amann, ce péché breton

C’est LE moment de céder à la tentation : un kouign-amann, ce chef-d’œuvre de beurre et de sucre. Posés face au port, on attaque ce feuilleté croustillant et fondant à la fois, cette explosion de gourmandise qui fait instantanément oublier les calories. C’est du bonheur en bouchées.

Le soleil commence à descendre, et on profite une dernière fois du cadre. Saint-Malo et Dinan nous ont offert une journée intense en contrastes : l’océan et les pierres, le fou et le médiéval, le salé et le sucré. Un condensé de Bretagne, comme on l’aime.