Mont Saint-Michel et la Roche aux Fées : Dernier jour en Bretagne, un adieu entre mystère et magie

Chaque voyage a sa dernière page, et aujourd’hui, c’est celle de notre escapade bretonne. Un au revoir iodé, gravé dans la pierre et empreint de légendes. Mais pas question de filer sans une dernière dose de magie. Avant de quitter la région, deux ultimes étapes : le Mont Saint-Michel et la Roche aux Fées, ce mégalithe énigmatique.

Mont Saint-Michel, la merveille au réveil

L’idée était simple : arriver tôt, avant la marée humaine. Quitte à sacrifier quelques précieuses minutes de sommeil, l’expérience en vaut la peine.

Lorsque nous approchons, la silhouette du Mont Saint-Michel émerge de la brume matinale. Ce rocher couronné d’une abbaye semble flotter entre mer et ciel, encore endormi sous les premières lueurs du jour. L’air est frais, l’ambiance presque mystique. Ici, à cette heure, on a l’impression d’être des privilégiés, des explorateurs du temps.

Les ruelles pavées sont encore désertes. Pas de files d’attente, pas de brouhaha, juste le son de nos pas résonnant contre les vieilles pierres. On grimpe lentement vers l’abbaye, admirant au passage les maisons à colombages et les petits jardins suspendus entre les murs médiévaux. Là-haut, la vue est saisissante : la baie s’étend à perte de vue, l’horizon se dilue dans la lumière naissante.

Petit-déjeuner perché

Après cette ascension, l’appel du café et des viennoiseries se fait sentir. S’attabler au Mont Saint-Michel pour un petit-déjeuner a un goût particulier. Entre une crêpe tiède et un bol de cidre matinal (oui, on assume), on savoure le moment, les yeux toujours rivés sur le paysage mouvant de la baie.

Mais l’heure tourne, et la route nous attend encore. Une dernière balade dans les ruelles et il est temps de dire adieu au Mont. Nous quittons ce bijou de granit, encore sous le charme de son aura intemporelle.

La Roche aux Fées, une porte vers l’ailleurs

Direction le sud-est, cap sur Essé, en Ille-et-Vilaine, pour une dernière escale bretonne. La Roche aux Fées, ce dolmen monumental, a de quoi impressionner.

Dès notre arrivée, le site intrigue. Ces grands blocs de pierre, parfaitement alignés, forment un couloir couvert de plus de 19 mètres de long. Certains blocs pèsent plus de 40 tonnes et pourtant, ils tiennent en équilibre depuis plus de 5 000 ans. Qui a bien pu les ériger ? Et surtout, comment ?

La légende dit que ce sont les fées qui l’auraient construit en une nuit. D’autres y voient un ancien temple solaire, un lieu de passage vers l’au-delà. En s’avançant sous les pierres, l’atmosphère devient presque surnaturelle. On ressent le poids du temps, la force invisible qui habite ces lieux sacrés.

On prend quelques instants pour s’imprégner de l’endroit, toucher les pierres froides, écouter le silence. Dernière respiration bretonne avant de repartir vers le Pays de la Loire

Un dernier regard dans le rétroviseur

Quitter la Bretagne, c’est comme refermer un livre qu’on n’a pas envie de finir. De Douarnenez aux Monts d’Arrée, de Saint-Malo à Dinan, chaque étape nous a offert une histoire, une lumière, une saveur.

Mais la bonne nouvelle, c’est qu’un livre, ça peut se rouvrir. Et la Bretagne, elle, sera toujours là, à nous attendre, bercée entre ses vagues et ses légendes.

À bientôt, terre d’embruns et de mystères. 🌿