Appareil : X-T5 Focale : 30.2mm Ouverture : f/2.8 Vitesse : 1/2700sec ISO : ISO-125
Carnets de voyages,  Entre crêpes et châteaux

Un coucher de soleil et des pierres dressées

Le jour se lève à peine sur Josselin. La lumière matinale caresse les pierres centenaires du château, et l’air est encore frais quand nous prenons la route. Direction : les mystères de la Bretagne, entre mégalithes et coucher de soleil sur le littoral.

Les Alignements de Kerzérho : sentinelles du temps

Premier arrêt, les alignements de Kerzérho. Une petite route bordée de chênes nous y mène, et dès les premiers pas sur le site, une impression étrange nous envahit. Ici, des centaines de menhirs dressés, figés depuis des millénaires, comme une armée pétrifiée. Certains penchent légèrement, usés par le vent et le temps, mais leur présence est indéniablement fascinante. Était-ce un ancien lieu de culte ? Un calendrier géant ? Impossible de ne pas imaginer les druides et les cérémonies païennes qui ont peut-être animé ces pierres. L’appareil photo en main, nous cherchons les meilleurs angles pour capturer l’essence de ces géants silencieux.

L’île de Saint-Cado : une carte postale grandeur nature

Après cette plongée dans la Préhistoire, nous filons vers la douceur du Morbihan et faisons escale à l’île de Saint-Cado. Ce petit bijou posé sur la rivière d’Étel est un condensé de Bretagne : des maisons en pierre aux volets bleus, un pont de pierre qui relie l’île au continent, et bien sûr, la fameuse maison sur l’eau, posée là comme un mirage. L’heure est à la flânerie, entre le chant des goélands et les reflets miroitants de l’eau. Une pause s’impose pour savourer l’instant, un café en terrasse, bercés par la douceur du lieu.

Pour la petite histoire, ce petit bijou nous a été conseillé par Sylvie, l’opticienne de notre quartier qui ne tarissait pas d’éloges sur sa beauté. Il est peu de chose de dire qu’elle avait raison !

Plobannalec-Lesconil : Plage et coucher de soleil

Nous arrivons à Plobannalec-Lesconil, un port de pêche typiquement breton où le temps semble suspendu. Ici, le granit des maisons contraste avec le bleu intense de l’océan, et les bateaux colorés se balancent doucement au gré des marées. Sur le quai, l’odeur des algues et du poisson frais flotte dans l’air, tandis que quelques pêcheurs rangent leurs filets, le visage marqué par les embruns. Nous nous laissons porter par l’ambiance paisible du lieu, contemplant l’horizon où se mêlent les derniers rayons du soleil et la promesse d’un soir tranquille.

L’après-midi s’est étiré lentement sur la plage, bercée par le ressac tranquille de l’Atlantique. Le sable, encore tiède sous nos pieds, contrastait avec la fraîcheur revigorante de l’eau où nous nous sommes laissé flotter, le regard perdu entre l’horizon et les voiles lointaines. Le vent léger soulevait quelques embruns, et le temps semblait suspendu, rythmé par les allées et venues des goélands.

Ce soir, nous avons emprunté le chemin du littoral, longeant les falaises doucement sculptées par les marées. Chaque pas dévoilait un tableau différent : des criques oubliées, des rochers battus par les vagues, des reflets d’or et de cuivre sur une mer étale. Là, dans la lumière déclinante, le paysage s’est teinté d’une douceur presque irréelle, comme si le monde retenait son souffle avant la nuit.