Balade argentique à Lyon avec le Canonet et la Kodak Portra 400

Il y a des jours où l’on ressent l’envie irrépressible de saisir la ville autrement et c’est parti pour une balade argentique à Lyon !. De troquer le numérique pour un boîtier qui impose de ralentir, d’observer, de composer avec soin. Ce jour-là, c’était Lyon qui se dévoilait sous les nuances subtiles de la Kodak Portra 400, capturée par mon fidèle Canonet QL17 GIII.

Les quais de Saône : calme et contemplation

Première escale : les quais de Saône. L’eau lisse comme un miroir, reflétant une lumière douce et diffuse. J’ai immédiatement senti que la pellicule allait jouer son rôle à merveille, captant ces reflets d’or et de bleu avec une subtilité que seul l’argentique sait offrir.

Les passants, solitaires ou en duo, avancent tranquillement, emmitouflés contre la fraîcheur du matin. Un cycliste passe, une silhouette se détache. Avec le Canonet, pas de rafale, pas de précipitation. Juste l’instant. Le temps de penser au cadre, à l’exposition, puis de déclencher.

L’Hôtel-Dieu et ses reflets

Le dôme de l’Hôtel-Dieu surgit fièrement sur l’autre rive. Un bâtiment historique qui a vu tant d’histoires défiler entre ses murs, aujourd’hui métamorphosé en temple du luxe et de la gastronomie. Ce que je voulais, ce n’était pas l’architecture dans son ensemble, mais cette fusion parfaite entre le ciel, l’eau et la pierre.

La Kodak Portra 400, avec son grain si fin et sa gestion des tons chauds, sublime ce moment. Je cadre large, incluant la rangée d’arbres aux feuilles dorées, la rive opposée et ce ciel où les nuages jouent avec la lumière. La magie opère pendant cette balade argentique à Lyon.

Graffiti et poésie urbaine

Au détour d’une rue, un mur griffonné attire mon regard. « Le ciel, la terre » écrit en bleu et rouge, accompagné de flèches directionnelles. Une poésie urbaine minimaliste qui évoque une séparation nette entre l’idéal et le concret, entre l’immensité et le quotidien.

Un plan serré, une mise au point soignée, et hop, dans la boîte ! L’argentique donne une profondeur inattendue à cette scène. Les imperfections du mur, la texture de la peinture, la patine du temps. Tout est là.

La piscine du Rhône et son allure rétro

Impossible de passer à côté de la piscine du Rhône sans immortaliser son design résolument rétro-futuriste. Son architecture unique, avec sa tour d’observation ornée d’une multitude de hublots, m’évoque une station spatiale des années 60.

L’eau, d’un bleu éclatant, contraste avec le béton brut et le ciel en perpétuel mouvement. Une scène où l’argentique, encore une fois, excelle : des couleurs naturelles, un grain délicat, une atmosphère intemporelle.

Une balade argentique à Lyon

Cette balade argentique à Lyon avec le Canonet et la Kodak Portra 400 fut une véritable redécouverte de la ville. Là où le numérique pousse à capturer en rafale, l’argentique invite à ralentir, à contempler, à savourer chaque cliché.

Les quais, les reflets, les détails du quotidien… tout prend une dimension plus sincère, plus tangible. Et surtout, l’attente du développement ajoute cette touche d’excitation unique. Car chaque photo devient une surprise, une redécouverte.

Lyon, en argentique, c’est une ville qui prend son temps. Comme moi, ce jour-là.

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